De l’importance de la nature pour notre santé

Y’a un microbe pas très sympa qui circule autour de nous. Il attaque nos poumons. Bon. Nous disposons de tas de machines et de médicaments pour y faire face. Dans une grande majorité des cas, nous arrivons à vaincre la maladie. Comment faisaient-ils, nos ancêtres, pour lutter contre les maladies, sans tout cela? Allons chercher la réponse dans les bois, à 2 km d’Arlon.

Pulmonaire officinale (Borraginacée)

La Pulmonaire officinale (Pulmonaria officinalis) était l’une des bases des remèdes contre les infections… pulmonaires. À l’origine, ce sont ses feuilles (qui évoquent vaguement la forme d’un poumon) et les taches blanchâtres qui s’y trouvent (qui évoquent tout aussi vaguement l’infection) qui ont inspiré les guérisseurs… En l’occurrence, ils étaient bien inspirés, car cette plante renferme des composants favorables au traitement des maladies des voies respiratoires supérieures.

Pour fabriquer le remède, ils faisaient sécher les feuilles (rapidement, sinon elle pourrit). Il leur suffisait ensuite d’en faire infuser quelques unes par tasse de thé pendant 10 minutes. Trois tasses par jour, et le tour est joué!

Cette magnifique petite plante vivace est présente un peu partout dans les bois humides, ou dans les prés au frais. Elle fleurit entre mars et mai dans nos régions. Je l’ai croisé au détour d’un chemin dans les bois du Beynert lundi dernier. Alors, qui la trouvera?

ATTENTION!

  • Respectons la nature: ne cueillons les fleurs qu’avec nos yeux! 
  • La plante n’a évidemment pas perdu ses qualités médicinales… mais il est avisé de ne pas s’essayer à fabriquer de remède sans disposer des connaissances nécessaires.
  • La Pulmonaire officinale n’est pas un remède au Covid-19

La nature a, depuis toujours, inspiré les hommes à la recherche de remèdes pour leurs maux: ils l’observaient, ils essayaient, ils mémorisaient, ils transmettaient le savoir. Nous avons en grande partie perdu cette tradition, et aujourd’hui bien peu d’hommes s’émeuvent de l’extinction massive en cours. Pourtant, les espèces qui disparaissent renferment encore bien des secrets utiles à notre santé.

Respectons ce qu’elle nous offre!