De la fleur au fruit… approche sensorielle

Après les pruneliers et les cerisiers, c’est au tour des pommiers de se parer de leurs atours floraux. Cette année, avouons que nous sommes gâtés : c’est carrément la surabondance !  Un vrai plaisir pour les sens.  C’est indéniable : l’arbre fruitier est un artiste qui nous offre un tableau évolutif et interactif magnifique.

Bombyle (Bombylius major) à la recherche de nectar

Cependant, s’il nous en met plein la vue au premier abord, il faut prendre le temps de s’attarder pour que notre odorat soit titillé. Le parfum qui émane alors des multiples fleurs vient chatouiller nos narines : sensation (quasi) enivrante garantie !

Puis, le calme s’installant, notre ouïe va percevoir toute la vie qui vibre au sein de cette arborescence.  En effet, qu’on ne s’y trompe pas : derrière un silence apparent ça butine, ça bourdonne, ça volète, ça couine, ça bzzz bzzzz bzzzz à qui mieux mieux… on assiste là à un véritable concert d’onomatopées difficiles à identifier pour des tympans non exercés !!

Quant à notre palais, il devra se montrer patient et attendre l’automne pour que la chair et le jus des fruits issus d’un long processus de transformation et de maturation viennent régaler nos papilles gustatives. 

L'Azuré (genre Celestrina) - en cours de dégustation

En attendant ce dessert, osons frôler, toucher, caresser, enlacer : nous avons du temps pour nous apprivoiser l’un l’autre et tisser des liens.  Qui sait, les fruits n’en seront peut-être que meilleurs ?  Allez savoir…

Pas de panique si nous avons oublié d’être attentifs cette année : inlassablement, depuis la nuit des temps, la nature se révèle au fil des saisons à portée des sens !