Flèche d’ébène

Il vient de débarquer de son long voyage, le tant attendu Martinet noir (Apus apus)! Il nous prouve (vraiment) que le printemps est installé, et surtout il fait rêver. Tout dans sa vie se passe dans les airs. Vraiment tout! Sauf la couvaison évidemment…

Par Paweł Kuźniar (Jojo_1, Jojo) — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=962740

Il est incroyable, cet oiseau! Il nous revient du sud de l’Afrique où il a passé les mois d’hiver… intégralement dans les airs où il se nourrit et se repose. Jamais il ne met pattes à terre. D’ailleurs, il a quelques difficultés à s’envoler si jamais il se retrouve au sol.

Au printemps il revient chez nous, après un énorme voyage… à 2000 mètres d’altitude. Sa vitesse de croisière est de 60 km/h, mais il est capable de réaliser des pointes de 200 km/h.

Il se nourrit de divers insectes, en vol. Il les reconnait malgré sa vitesse (et il évite les insectes qui pourraient être dangereux pour lui, comme certaines guêpes, par exemple).

Par Tomasz Kuran aka Meteor2017 — Photo taken by Meteor2017, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=187742

Puisque couver en l’air, ce n’est pas très facile, le Martinet noir loge dans des anfractuosités en hauteur, de sorte qu’il puisse décoller sans toucher le sol. Devinez où il trouve les matériaux pour construire son nid? Eh oui, dans les airs! Il s’agit de plumes, de graines ailées ou de feuilles sèches.

Dans ce nid, Madame Martinet dépose sa progéniture et partage couvaison et nourrissage avec Monsieur Martinet. Madame et Monsieur sont ensemble pour la vie. Et leurs petites affaires? Parfois dans les airs (même si l’efficacité de cette méthode n’est pas prouvée 😉 )

Julien a un pote qui adore les Martinet: il nous offre un spectacle merveilleux. Rien que son accent nous donne envie d’aller jusqu’au bout de la vidéo!