L’inattendue rencontre
Serge | Publié le |
Ces derniers jours, une de mes plantes favorites est entrée en floraison: le Compagnon rouge (Silene dioica). En route pour la prendre en photo, j’ai fait la connaissance d’une magnifique chevrette. J’en profite pour raconter son histoire… nous reviendrons sur le Compagnon rouge un autre jour!
N’est-elle pas mimi? Elle porte encore des touffes de son pelage d’hiver: elle est donc un peu décoiffée. Comme son nom ne l’indique pas, le Chevreuil est un cervidé: il fait donc partie de la famille du cerf. Le mot « cervidé » est également trompeur. En grec ancien, il signifie « cornu ». Or, les cervidés n’ont pas de corne, mais bien des bois. Portés par le mâle, ils sont caducs et se reforment chaque année.
Les chevreuils ont une particularité incroyable: les femelles diffèrent l’implantation des embryons pour synchroniser au mieux les naissances avec le cycle du milieu dans lequel est habite. Ce phénomène s’appelle l’ovo-implantation différée.
Les mâles sont polygynes. Le rut a lieu en juillet-août. Il peut y avoir un rut secondaire en octobre-décembre (un petit nombre de femelles sont fécondées durant cette période et dans ce cas, la gestation est directe). Les naissances sont pour mai-juin. La fratrie est composée de deux faons dans la majorité des cas.
Lorsqu’ils naissent, les faons sont munis d’un pyjama tacheté qu’ils perdent en quelques semaines. Les faons n’ont pas d’odeur corporelle, de sorte que les prédateurs ne les détectent que très difficilement pendant que la chevrette est partie se nourrir.
Julien aussi est parti à l’affût. je vous propose de partager son observation. Visiblement, elle a eu lieu fin août ou en septembre: les jeunes sont déjà bien développés.